La chaux de Longue et de Bartovère
Dans le sud de la Limagne, les basaltes du Cézalier se sont répandus en larges épanchements fluides à la fin de l’ère tertiaire.
Au cours des millénaires qui ont suivi, l’érosion a morcelé les coulées et a rongé le substrat sédimentaire là où celles-ci ne le protégeaient pas ; il s’est formé ainsi un chapelet de plateaux qui dominent nettement les depressions du Lembron. L’horizontalité rigoureuse de ces tables frappe l’oeil.
Dans le parler local, on les nomme "les Chaux" : Chaux Longue, Chaux Bartovère, Chaux Redonde...
Dans les dépressions du basalte, des zones humides plus ou moins temporaires ont pu s’établir.
Elles présentent un grand intérêt biologique. Il y subsiste des plantes peu répandues, adaptées à ces milieux très particuliers ; certaines d’entre elles sont les ultimes reliques des grands marais de Limagne asséchés au cours des siècles derniers.
Une espèce très rare -et protégée- de papillon s’y trouve également. Enfin, pour les plus permanentes, elles constituent un relais apprécié des oiseaux migrateurs.
Mais beaucoup de ces marais ou étangs, d’étendues très limitées, ont été drainés au nom d’un intérêt pastoral dérisoire.
Ils ne sont plus qu’un lieu-dit sur la carte : Les Rases, Le Lac...
Ainsi risque de disparaître l’un des aspects les plus curieux de ces milieux étranges que sont les Chaux du Lembron
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