Les orgues de Chadecol
Les
orgues basaltiques qui dominent Blesle , le Basbory de Blesle et le
plateau des Clauses sont formées de débris de coulées de basalte
volcanique formant de vastes tables et de roches métamorphiques,
gneiss ou migmatites.
Accessibles
depuis Blesle par un chemin de randonnée balisé "chemin des
Fontilles", elles forment les limites d’un plateau où sont encore visibles
d’imposants alignements de pierres sèches produits de
l’épierrement.
Bien
que l’architecture de l’épierrement soit une tradition
néolithique, les murs et cabanes en pierres du plateau de Chadecol
sont difficiles à dater en l’absence de fouilles archéologiques.
Du
haut des orgues, vue panoramique sur le plateau du Cézallier et la
vallée de Massiac (table d’orientation) et vue plongeante sur le
bourg de Blesle.
Le site de Chadecol
Le
site de Chadecol se trouve sur un promontoire rocheux, au lieu-dit
"les Clauses", au dessus du confluent de la Voireuse et de
l'Allagnon.
Les
cabanes en pierres sèches reprennent des méthodes de construction
traditionnelles remontant au Néolithique, mais elles ne semblent pas
dater de cette période. Elles devaient certainement servir d'abris
aux bergers qui faisaient une halte sur ce plateau, d'autant plus que
ce lieu se trouvait sur l'axe de transhumance Blesle - Le Luguet.
Les
vestiges sont nombreux pour l'Age du Bronze et le Premier Age du Fer
(Hallstatt).
Le
travail du bronze arrive par les Causses et les Cévennes avec les
communautés de pasteurs et le travail du fer avec les Celtes venus
de l'Est vers 300 avt J.C. Lors de sondages, le site de Chadecol a
livré quelques tessons d'amphores italiques, ce qui semble prouver
que le Pays de Massiac-Blesle se trouvait sur des axes de
communication qui favorisèrent de nombreux échanges commerciaux
avec l'Italie ou la province romaine.
A
cette époque, les lieux d'implantation privilégiés sont : les
éperons basaltiques, les buttes ou la proximité des cols. A l'Age
du Bronze, les contreforts orientaux du Cézallier voient apparaître
les premières terres d'estive.
La
partie la plus impressionnante du site reste le mur cyclopéen
mesurant près de 350 m de long avec une largeur de 10 m à certains
endroits.
Ce
mur a été qualifié d'éperon barré.
L'aspect
défensif peut être contesté, le site ne possédant aucune trace de
fossé.
Cependant,
l'espace compris à l'intérieur de ce mur a pu servir de refuge pour
les communautés pastorales.
Lors
de la conquête romaine, on constate un transfert d'habitat.
La
Pax Romana va favoriser l'installation au fond des vallées pour
bénéficier de la fertilité des sols. Le site de Chadecol aurait
donc été abandonné pour celui de la Chapelle d'Alagnon (à
l'entrée du Basbory de Blesle).
Ce
lieu a révélé d'importants vestiges gallo-romains. Selon une étude
céramologique, ce site aurait été occupé du Ier au IIIème
siècle.
Le
plateau de Chadecol abrite un site protohistorique, des sondages ont
permis de trouver du matériel datant essentiellement du Premier Age
du Fer (Hallstatt). Mais il n'est pas impossible que ce plateau ait
servi de refuge pastoral au Néolithique.
Hormis
quelques rares et arides comptes rendus d’archéologues, Chadecol
n’a fait l’objet d’aucune publication significative.
Les
informations qu’on peut glaner, çà et là, sont parcellaires,
presque timides.
Comme
si le lourd mystère qui entoure ce plateau basaltique écrasait
toute tentative d’élucidation.
Au
débouché du sentier qui, depuis Blesle, semble remonter le temps,
un panneau aux couleurs passées indique laconiquement la présence
de cases de pierres de tradition néolithique et d’un mur
monumental.
Les
vestiges les plus anciens auraient trois mille cinq cents ans
environ.
Peut-être
plus.
Les
cases sont indatables en raison de leur mode de construction : le
même depuis des millénaires jusqu’à nos jours.
Quant
au mur, il étonne d’emblée par ses dimensions. Il court entre les
arbres et les pâtures sur
trois cent cinquante mètres, large comme un bras de rivière.
Si
sa partie haute, à quatre mètres du sol par endroits, n’est plus
qu’un amas de pierres, on distingue encore à sa base l’assemblage
quasi parfait des blocs réalisé par des maçons d’un autre temps.
A
l’évidence, ce mur pharaonique formait un rempart.
Mais
contre quoi ?
Que
craignaient ces hommes qui a justifié d’arracher à la montagne
des milliers de pierres pour édifier une telle muraille ?
On
l’ignore...
Merci pour cette publication bien intéressante.
RépondreSupprimerJe vais donc visiter ce site un de ces jours....., peut-être ce Dimanche, à l' occasion
de la visite du plateau pour l'observation des oiseaux.
Michel
Merci Michel.
SupprimerBonne visite et bonne découverte du site.
Cordialement