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jeudi 22 août 2013

BLESLE : le musée de la coiffe



Plus de 700 pièces sont exposées dans 3 salles de l'ancien Hospital.



Chaque année des expositions sont proposées dans les locaux du musée.








Article sur l'Eveil du 4 Août 2012 : ICI


Haute-Loire : quand les femmes 


ne sortaient pas "en cheveux"




Ce très ancien musée de la Coiffe, installé dans une belle maison du centre de Blesle, propose un plongeon dans le passé, dans une époque de plus en plus lointaine où il était inconcevable pour une femme de sortir les cheveux au vent. 
Question de mode, d'habitude, d'usages qui concernait également les hommes: il était mal vu pour ces derniers d'être tête nue et le fait de ne pas avoir de chapeau faisait "mauvais genre". 
Ce musée a rassemblé dans ses murs de très nombreux modèles de couvre-chefs, en grande partie des coiffes qui différaient singulièrement d'une région à l'autre, voire d'un canton à l'autre.
Dans un ancien hôtel particulier, devenu plus tard hôpital - il accueillait des malades de Blesle et quelques pèlerins - le musée de la Coiffe a été installé dans les années 1970. 
Au départ, Josanne Pothier organisait des expositions dans une seule pièce. 
Puis, au fil des ans, les expositions temporaires sont devenues thématiques. 
Enfin, la présentation des coiffes est devenue définitive avec la création du musée qui se développe aujourd'hui sur quatre salles consacrées exclusivement aux coiffes et aux costumes.
La tradition des coiffes semble très ancienne. 
De l'Ancien régime jusqu'à la Grande guerre, les femmes portaient toujours une coiffe qui dissimulait complètement ou presque leur chevelure. 
Une tradition, mais qui répondait à des exigences diverses. 
En effet, de nombreuses femmes vendaient leurs cheveux. 
Tous les trois ou quatre ans, elles coupaient totalement leurs cheveux au ras du crâne, conservant seulement deux mèches, que l'on appelait des "repentir".
Les femmes n'avaient pas l'habitude de sortir "en cheveux", selon l'expression de l'époque. 
Seules les "femmes légères" se le permettaient et des personnes de la bourgeoisie qui revêtaient parfois des perruques. 
Les paysannes quant à elles, se couvraient toujours la tête pour sortir.
Du fait de cette "tonte" régulière, les femmes avaient souvent très peu de cheveux sous leur coiffe, ce qui explique la petite taille de ces dernières.
Parfois, les coiffes étaient surmontées d'un second couvre-chef, le "capelou" ou encore "tarinous", un chapeau fabriqué à Goudet au sommet très dur qui permettait aux paysannes de porter un panier ou une bassine sur la tête. 
Autre ajout, les rubans ou "cocarde", qui étaient portés au dessus des coiffes en Auvergne.




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