Plus
de 700 pièces sont exposées dans 3 salles de l'ancien
Hospital.
Chaque
année des expositions sont proposées dans les locaux du musée.
Article sur l'Eveil du 4 Août 2012 : ICI
Ce très ancien musée de la Coiffe, installé dans une belle
maison du centre de Blesle, propose un plongeon dans le passé, dans
une époque de plus en plus lointaine où il était inconcevable pour
une femme de sortir les cheveux au vent.
Question de mode,
d'habitude, d'usages qui concernait également les hommes: il était
mal vu pour ces derniers d'être tête nue et le fait de ne pas avoir
de chapeau faisait "mauvais genre".
Ce musée a rassemblé
dans ses murs de très nombreux modèles de couvre-chefs, en grande
partie des coiffes qui différaient singulièrement d'une région à
l'autre, voire d'un canton à l'autre.
Dans un ancien hôtel particulier, devenu plus tard hôpital - il
accueillait des malades de Blesle et quelques pèlerins - le musée
de la Coiffe a été installé dans les années 1970.
Au départ,
Josanne Pothier organisait des expositions dans une seule pièce.
Puis, au fil des ans, les expositions temporaires sont devenues
thématiques.
Enfin, la présentation des coiffes est devenue
définitive avec la création du musée qui se développe aujourd'hui
sur quatre salles consacrées exclusivement aux coiffes et aux
costumes.
La tradition des coiffes semble très ancienne.
De l'Ancien régime
jusqu'à la Grande guerre, les femmes portaient toujours une coiffe
qui dissimulait complètement ou presque leur chevelure.
Une
tradition, mais qui répondait à des exigences diverses.
En effet,
de nombreuses femmes vendaient leurs cheveux.
Tous les trois ou
quatre ans, elles coupaient totalement leurs cheveux au ras du crâne,
conservant seulement deux mèches, que l'on appelait des "repentir".
Les femmes n'avaient pas l'habitude de sortir "en cheveux",
selon l'expression de l'époque.
Seules les "femmes légères"
se le permettaient et des personnes de la bourgeoisie qui revêtaient
parfois des perruques.
Les paysannes quant à elles, se couvraient
toujours la tête pour sortir.
Du fait de cette "tonte" régulière, les femmes avaient
souvent très peu de cheveux sous leur coiffe, ce qui explique la
petite taille de ces dernières.
Parfois, les coiffes étaient surmontées d'un second couvre-chef, le
"capelou" ou encore "tarinous", un chapeau
fabriqué à Goudet au sommet très dur qui permettait aux paysannes
de porter un panier ou une bassine sur la tête.
Autre ajout, les
rubans ou "cocarde", qui étaient portés au dessus des
coiffes en Auvergne.
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