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lundi 29 octobre 2012

ASTORG DE LEOTHOING

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Léotoing vers 1330 !

« Léothoing dominant les campagnes gelées,
dresse, en murs de granit, son orgueil féodal »,
dit le poète Gandhilhon Gens d'armes








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Un cavalier galope en direction de la forteresse : c'est Astorg l'écuyer, qui rejoint son seigneur Béraud de Léotoing. Astorg traverse, bride abattue le village, franchit la porte des remparts et pénètre dans la basse-cour où un groupe de damoiselles chuchote.

Il s'arrête aux écuries et confie Bichonne sa jument au palefrenier pour qu'il la panse et la nourrisse. D'un pas alerte, il se dirige vers le château. Le grand donjon rond domine les quatre étages du grand fort. Astorg dépasse la tour du château et longe le mur du cachot, il a une seule ouverture minuscule par où quelques rayons lumineux accompagnent la maigre pitance destinée, peu souvent, aux prisonniers.

Il rentre au rez-de chaussée dans la salle des gardes, éclairée par deux soupiraux et la flamme de la grande cheminée. Il monte au premier étage par l'escalier à vis et jette depuis la meurtrière de la salle d'honneur un regard, là-bas, très loin, dans la vallée ouù coule la rivière poissonneuse.

Béraud n'est pas là !

Il ne peut pas être au troisième étage car c'est le grenier avec ses trois lucarnes, celles dont la pierre de base est creusée afin d'arroser les assaillants d'un liquide bouillant. Astorg prend le chemin de ronde, passe au-dessus des caves, des cuisines, de la forge, de la citerne à eau; dans le donjon : personne.

Mais où est Béraud ?

Il n y a pas de guerre. Béraud n'aime pas les tournois et attend toujours son écuyer pour les parties de chasse au sanglier et au cerf. Les manants n'aiment pas les voir traverser leurs maigres cultures et sait-on jamais … Et puis hier c'était fête fort tard au château puisque troubadours, montreurs d'ours et jongleurs ont animé le repas des accordailles d'Emelyne et de Eudes.

Astorg, soudain a une idée : son maître est sûrement dans la petite chapelle près de l'ancienne motte du vieux château de bois des ancêtres. Il se hâte alors vers la belle église romane, franchit le portail dont une sculpture représente une femme allaitant un monstre et découvre près du choeur Béraud son maître qui dans l'ombre profite du silence du lieu pour, une fois encore, se conter l'histoire merveilleuse de Géraud le sunailler et de Gerda la blanche bergère...  


Retrouvez 
Géraud le Sunailleir 
et Gerda la blanche agnelle
dans le livre de Maya LAPIROT-PLANTIN : 
- Contes et récits - 
chapitre V : 
L'écho du silence  



Des infos sur Camille Gandilhon Gens d'Armes : ICI

Camille Gandilhon Gens d'Armes

Camille Gandilhon Gens d'Armes est l'auteur des "Poèmes Arvernes", primès par l'académie des jeux floraux de Toulouse en 1927.
Le critique, moraliste et poète cantalien a une statue sur la place d'armes de Saint Flour.
Né le 2 février 1871 à MURAT, critique, moraliste et poète, il fait ses études primaires à l’école communale de LAVIGERIE avant de rejoindre le petit séminaire de SAINT-FLOUR et enfin le prestigieux lycée Henry IV à PARIS.
Il laisse d’importantes traductions notamment Le droit public de l’Empire allemand et Loi et Pratique constitutionnelle du Royaume d’Angleterre. Son œuvre est essentiellement poétique.
Il publie près de mille chroniques littéraires régionales en vingt ans dans l’Auvergnat de Paris.

De belles heures à Vercuères :
Il a vécu de nombreuses années à Vercuères où il a marqué les esprits. Une habitante du village se souvient : « Il portait une petite barbichette, un chapeau et marchait d’un pas sûr et d’une démarche impérieuse. Sa femme, grande et vêtue de toilettes sobres, portait un ruban en velours à son cou, un chignon : ce qui lui donnait un air strict et autoritaire. Elle nous faisait le catéchisme dans la grande pièce de leur maison familiale de Vercuères. Il est mort alors que j’avais 12 ans, en 1948. Malgré des airs rigoureux, cette famille était extrêmement chaleureuse. »



















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